Le recrutement en Ehpad : une mission difficile !

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La DREES (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) vient de publier une étude sur le recrutement en Ehpad. Le bilan ? Sur les 7 400 établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes que compte le territoire, près d’un sur deux (44 %) rencontre des difficultés pour recruter ! Les grands enseignements de cette étude.

Tout d’abord, à titre indicatif, le secteur des Ehpad en France embauche quelque 430 000 employés pour 585 000 places occupées. Si le taux d’encadrement moyen en Ehpad en 2015 a augmenté par rapport à 2011 (62,8 équivalent temps plein pour 100 places au 31 décembre 2015 contre 59,5 en 2011 à niveau de dépendance comparable), 49 % des établissements privés déclarent néanmoins être confrontés à des difficultés de recrutement (contre 38 % des établissements publics). Parmi ces structures en difficulté, 63 % fonctionnent avec au moins un poste non pourvu depuis six mois ou plus. A noter que ces difficultés de recrutement sont en légère baisse depuis 2011 dans le privé (-1 point) comme dans le public (-2 points). Le renouvellement du personnel est également fréquent dans ce secteur, surtout dans les grands pôles urbains : 15 % du personnel ayant moins d’un an d’ancienneté. Enfin, dans les structures rencontrant des difficultés de recrutement, le recours à l’intérim est plus fréquent quand dans les autres.

Les profils les plus recherchés

Du côté des profils les plus recherchés, il s’agit des médecins coordonnateurs. En effet, 10 % des Ehpad ont un poste de médecin coordonnateur non pourvu depuis au moins six mois. En outre, de nombreux postes d’aides-soignants sont vacants (9 % des établissements ont au moins un poste d’aide-soignant non pourvu depuis 6 mois). Par opposition, le recrutement de infirmiers semble moins compliqué. En effet, seuls 4 % des établissements ont un ou plusieurs postes d’infirmiers non pourvus depuis six mois ou plus.

Les zones les plus touchées

La situation géographique influe également sur le degré de difficulté rencontrée dans le recrutement. Ce sont les établissements situés dans les communes isolées qui sont les plus concernés puisque près de la moitié des établissements implantés dans ces communes rencontrent des difficultés de recrutement. Là encore, ce sont les médecins coordonnateurs qui font le plus défaut. A contrario, dans les grandes zones urbaines, ce sont les aides-soignants qui sont les plus difficiles à recruter. La situation de la capitale est particulièrement préoccupante puisque 47 % des établissement parisiens rencontrent des difficultés pour recruter et les proportions d’établissements ayant des postes non pourvus d’aides-soignants et d’infirmiers sont parmi les plus élevés (respectivement 12 % et 10 %).

Lire l’étude dans son intégralité : http://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/er_1067.pdf

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