[Portrait] Bertille, Agent de Service Hospitalier dans un Centre de Santé Mentale

agent de service hospitalier ash

Après un parcours scolaire compliqué – « l’école, c’était pas mon truc » -, Bertille sort diplômée d’un CAP service à la personne et multiplie les expériences dans des structures auprès d’enfants en situations plus ou moins difficiles. Aujourd’hui, elle est Agent de Service Hospitalier au Centre de Santé Mentale Angevin (CESAME) et nous partage son quotidien.

Quelles sont les missions d’une ASH ?

Les missions premières des Agents de Service Hospitalier sont des missions d’hygiène et d’hôtellerie. Nous nous occupons du nettoyage des chambres et des parties communes du bâtiment. Nous aidons également à la préparation des repas et du service, nous nous assurons que les patients aient une bonne alimentation.

Que préfères-tu dans ton travail ?

Quand je suis arrivée au CESAME, je pensais y rester à peine 6 mois. J’y suis maintenant depuis 4 ans et je ne me vois plus ailleurs, j’adore ce que je fais ! J’aime beaucoup travailler dans ce type de structure et aider des personnes qui n’ont pas la force de s’aider eux-mêmes. On est là auprès d’eux, on les aide à s’insérer dans la vie « normale ». La majorité des patients qui arrivent au CESAME sont vraiment dans une démarche d’aller mieux, on leur donne de nouvelles clés pour les accompagner.

En tant qu’ASH, nous ne sommes pas dans le soin, donc on a une relation plus sereine avec les patients. Ils ont tendance à plus se confier à nous car nous ne sommes pas vus comme les « méchants » qui donnent les médicaments. J’aime beaucoup cette relation de confiance que l’on tisse avec eux.

Comment aimerais-tu évoluer ?

Aujourd’hui, j’ai le projet d’évoluer en tant qu’aide-soignante. J’ai besoin d’être encore plus présente pour les patients, d’aller à leur contact.

J’ai la possibilité d’évoluer en interne, au sein du CESAME. Tous les ans, l’établissement finance 2 formations d’aide-soignant. On doit passer un écrit en interne et les 2 personnes sélectionnées pourront aller à l’IFAS d’Angers, suivre la formation d’aide-soignant. Celle-ci se déroule sur un an avec une dizaine de modules à valider. Ce qui est super, c’est que toute l’équipe me soutient en interne, les médecins m’intègrent déjà dans certains de leurs entretiens avec des patients. C’est très valorisant, je suis super motivée !

Un souvenir qui t’a marqué ?

Un jour, j’ai vu une ancienne professeure hospitalisée au Centre. Quand j’étais plus jeune, elle me disait que je ne m’en sortirais pas dans la vie. Et là, quand elle m’a reconnue, elle m’a dit « en fait tu t’en es sortie ». J’étais fière qu’elle le reconnaisse. Même sans avoir fait beaucoup d’études, aujourd’hui, je fais un métier que j’aime, je peux monter les échelons dans la fonction publique et je vais tous les jours travailler avec le sourire. Donc, oui, je m’en suis très bien sortie, même !

Un conseil pour celles et ceux qui voudraient faire ton métier ?

Que ce soit pour ASH ou aide-soignant, je dirais qu’il faut beaucoup de patience ! Travailler dans une structure psy, ce n’est pas rien. Il faut être très calme, ouvert d’esprit et entendre que la réalité des patients n’est pas la même que la nôtre.

Thèmes : portrait

Ces articles peuvent également vous intéresser