Les Ehpad en proie à des difficultés de recrutement

soins médico-social

Selon la dernière enquête « Etudes et Résultats » de la DREES parue en juin dernier, près de la moitié des Ehpad (44 %) font face à de grandes difficultés en matière de recrutement. De nombreux postes sont aujourd’hui non pourvus, particulièrement ceux de soignants, et la fidélisation des effectifs apparaît comme problématique. Le point sur les enseignements essentiels de l’étude.

D’après l’enquête, 49% des Ehpad du secteur privé disent être confrontés à des difficultés de recrutement, ainsi que 38% des établissements publics. Dans le détail, les Ehpad emploient, toutes professions confondues, « 62,8 personnes en équivalent temps plein pour 100 places au 31 décembre 2015 ». Une situation encore plus problématique si l’on s’en tient au seul personnel soignant puisque, dans ce cas, « le taux d’encadrement varie de 22,8 postes par tranche de 100 places pour les structures privées à but lucratif à 36,7 pour les structures publiques hospitalières ».

L’enquête nous apprend également que 15 % du personnel a moins d’un an d’ancienneté, signe que les établissements semblent avoir du mal à gérer le recrutement et à fidéliser leurs effectifs : « (…) 44 % déclarent rencontrer des difficultés de recrutement, entraînant dans 63 % d’entre eux, la présence de postes non pourvus depuis plus de six mois ». A noter que c’est, là encore, plus particulièrement le cas dans les Ehpad du secteur privé. Les difficultés concernent surtout les aides-soignants et les médecins coordonnateurs tandis que le recrutement d’infirmiers pose moins de problèmes.

Enfin, la situation géographique de l’établissement contribue également à la survenue de difficultés de recrutement : ainsi, « près de la moitié des Ehpad implantés dans des communes isolées rencontrent ainsi des difficultés de recrutement, et 15 % ont des postes de médecins coordonnateurs non pourvus ». L’Île-de-France n’est toutefois pas épargnée puisque 47 % des Ehpad parisiens ont également du mal à recruter des aides-soignants et infirmiers, probablement en raison de la proportion plus élevée qu’ailleurs d’établissements privés.

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