Intimité des personnes handicapées : il est temps de lever le tabou ! Preuve que le débat s’invite de plus en plus sur la place publique, cette thématique a fait l’objet d’un colloque organisé à Quimper (Finistère) par le conseil départemental, le 9 février dernier.
« La vie intime est encore taboue, elle doit pouvoir se vivre pleinement, en établissement ou à domicile », martèle Solange Creignou, vice- présidente du conseil départemental du Finistère, interviewée par Le Télégramme le 25 janvier dernier. En effet, « ni anges ni bêtes,les personnes en situation de handicapsont avant toutdes hommes et des femmes quirevendiquent de plus enplus ouvertement et légitimementl’accès àune sexualitécomme facteurindispensable d’épanouissement et d’équilibre », rappelait le sexologue clinicien et chef de mission du CeRHeS (Centre ressources handicaps et sexualités), François Crochon. Mais une sexualité « qui ne soit pas réduite à la génitalité ou à la question de la parentalité ». Désir, contraception, vie affective, parentalité, assistants sexuels (interdits à l’heure actuelle en France car assimilés à de la prostitution), consentement et vulnérabilité… sont autant de sujets dont il faut pouvoir parler sans détours.
A travers des informations et des outils pédagogiques, près de 1 000 personnes (professionnels de santé et grand public) ont participé au colloque “Sexualité & Handicap”. Ce rendez-vous s’est conclut avec une grande conférence animée par la sociologue Lucie Nayak sur le thème : « Comment déconstruire les préjugés ? Quels obstacles ? Quelles difficultés ? Quels droits ? ».