Le risque de suicide des adolescents lié au degré d’attention des parents

prévention suicide

Selon une étude rendue publique début décembre aux États-Unis, les adolescents entre 12 et 17 ans dont les parents ne sont pas investis émotionnellement et s’intéressent rarement à ce qu’ils ressentent ont davantage de pensées suicidaires que ceux bénéficiant d’une attention parentale. « Les enfants ont besoin de savoir que quelqu’un est là pour eux et malheureusement un trop grand nombre d’entre eux ne ressent pas ce soutien, ce qui est un problème majeur », indique ainsi Keith King, professeur à l’Université de Cincinnati et co-auteur de cette étude, basée sur une enquête nationale sur l’usage de la drogue et la santé effectuée en 2012. Les chiffres montrent en effet que les adolescents de 12-13 à qui les parents ne disent jamais ou rarement qu’ils sont fiers d’eux présentent cinq fois plus de risque de pensées suicidaires et presque sept fois plus de probabilités de tenter de se suicider. Idem chez les lycées de 16-17 ans pour qui le risque de pensées suicidaires est trois fois plus grand et celui de faire une tentative de suicide est quadruplé. Les 12-13 ans dont les parents leur disent peu ou jamais qu’ils travaillent bien ou ne les aident pas à faire leurs devoirs courent même, selon les chercheurs, « un risque extrême de suicide ».