La profession AESH revalorisée à la rentrée

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Dans un communiqué de presse du 5 juillet, le Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse a annoncé une nouvelle étape dans la revalorisation du métier d’AESH (Accompagnant d’élèves en situation de handicap).

Une rémunération augmentée de 10%

A partir de septembre 2023, 80 millions d’euros seront consacrés à la revalorisation des AESH, ce qui correspond à 240M€ sur une année civile et permet une hausse de 10% de leur rémunération.

Dans son communiqué, le Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse précise que cette revalorisation se traduit par :

  • Une grille indiciaire revalorisée, débutant à l’indice 366, « soit au-dessus de l’indice minimum de traitement de la fonction publique, et rehaussant les indices des autres échelons pour permettre une progression continue en fonction de l’expérience »;
  • La création d’une indemnité de fonctions de 1 529 € bruts par an ;
  • La majoration de 10% de l’indemnité versée aux AESH référents qui apportent un appui méthodologique et un soutien spécifique aux AESH nouvellement nommés.

Le Ministère précise que par ailleurs, « les AESH bénéficient des mesures générales annoncées pour les agents de la fonction publique : hausse du point d’indice de 1,5% à compter du 1er juillet 2023, prime exceptionnelle de pouvoir d’achat allant jusqu’à 800 € brut avant la fin de l’année 2023 et relèvement des grilles de 5 points d’indice à partir du 1er janvier 2024. »

Un CDI plus rapide

En plus de cette revalorisation, d’autres avancées sont annoncées comme la possibilité « de passer en CDI  dès 3 ans d’expérience en CDD, contre 6 ans auparavant ».

Pour le syndicat F.S.U, ces annonces restent « en deçà des attentes exprimées à maintes reprises par les AESH lors des journées de mobilisation. (…) Elles ne régleront en rien la précarité salariale de ces agent·es – des femmes en majorité – qui subissent à la fois des temps incomplets imposés et des rémunérations au quasi minimum de la Fonction publique. Enfin, cet arbitrage a minima tourne le dos à la reconnaissance institutionnelle de l’engagement des AESH en faveur des élèves en situation de handicap et de l’importance de leur rôle pour l’École inclusive. »