Publié le 04.12.2020 par Lydie Watremetz
Article Hospimedia
Pendant la crise sanitaire, les travailleurs sociaux sont intervenus en soutien aux acteurs du soin. Les étudiants en travail social ont été stoppés dans leurs stages et semblent encore avoir des difficultés à valider leur pratique sur le terrain
Pendant cette crise sanitaire, les modalités de formation des étudiants en travail social ont été assouplies par arrêté publié au Journal officiel (JO) du 20 novembre. « Compte tenu de la période d’état d’urgence sanitaire et de la limitation de certaines activités professionnelles qu’elle a créée», les assouplissements réglementaires en question portent sur l’année scolaire et universitaire 2020-2021.
Le texte lève par exemple l’obligation de réaliser les stages dans des structures différentes pour valider son diplôme. Il autorise la diminution de ces périodes de formation pratique. Des temps minimum ont toutefois été déterminés pour valider les différents diplômes. Ils sont répertoriés dans un tableau des formations.
Pour le diplôme d’État d’assistant de service social (DEASS), la durée obligatoire de stage passe ainsi de 1 820 heures à 1 225 heures. Ceux d’éducateur spécialisé (DEES) et d’éducateur de jeunes enfants (DEEJE) peuvent être obtenus après 1 400 heures de stage (au lieu de 2 100 heures). Pour celui d’éducateur technique spécialisé (DEETS), ce sont 1 295 heures de pratique qui sont demandées (contre 1 960 heures). Autre exemple, les candidats au certificat d’aptitude aux fonctions de directeur d’établissement ou de service d’intervention sociale (Cafdes) pourront passer leur certification après 210 heures de pratique, soit beaucoup moins que ce qui est habituellement exigé (de 240 à 270 heures selon les options).
Pour autant, l’Union nationale des centres de formation des travailleurs sociaux (Unaforis) et la Fédération nationale des étudiants en milieu social (Fnems) ont lancé fin novembre un appel aux employeurs des secteurs social, médico-social et de l’économie sociale et solidaire pour qu’ils accueillent des étudiants des formations sociales (appel à télécharger ci-dessous). Une enquête flash menée par la Fnems auprès de 1 379 étudiants a révélé qu’un quart d’entre eux n’avait pas encore trouvé de terrain de stage (au 30 novembre). Les besoins sont multiples des stages courts, de découverte du travail social (8 semaines en première année) aux stages longs dans les structures d’accueil de personnes handicapées ou d’éducation spécialisée.
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