L’effectif des D3S est à son plus bas niveau depuis dix ans

capture-decran-2016-12-02-a-16-10-06Publié le 12.07.2019 par Lydie Watremetz
Article Hospimedia

Le traditionnel rapport d’activité du CNG est l’occasion de présenter les dernier chiffres concernant notamment les directeurs d’établissement sanitaire, social et médico-social. La chefferie voit encore ses effectifs baisser et les détachements comme directeur hospitalier augmenter.

Avec 1 724 directeurs d’établissement sanitaire, social et médico-social (D3S) publics en exercice recensés au 1er janvier dernier, la chefferie atteint son plus bas niveau, souligne le Centre national de gestion (CNG) dans son dernier rapport d’activité (à télécharger ci-dessous). Plus en détail, il est indiqué dans cette présentation statistique que «sur la période 2009-2019, une forte croissance a été observée jusqu’en 2011, avant une relative stabilité jusqu’en 2014. Depuis, l’effectif des D3S ne cesse de diminuer».

La courbe d’évolution des effectifs des D3 poursuit sa descente (extrait du rapport du CNG)

Ces chiffres semblent confirmer le manque d’attractivité dont souffrent les métiers originels des D3S. Ce défaut est notamment dénoncé par certaines organisations syndicales (lire aussi notre article). Ainsi, 81% des D3S exercent en établissement (en 2019) contre 94% (en 2009). Et cette évolution négative pourrait même, dans un avenir très proche, se poursuivre et s’accentuer. Le CNG constate ainsi que «le nombre de D3S en établissement diminue progressivement, au profit de la position de détachement qui s’amplifie d’année en année». 229 D3S exercent en détachement (en 2019, contre seulement 61 en 2009).

Des détachements dans le corps des DH
Autre caractéristique, sujet à polémique, plus de la moitié des détachements se font en faveur du corps des directeurs hospitalier (DH). Les détachements des D3S dans les chefferies DH connaissent une très forte recrudescence. En douze mois, ils sont passés de 107 (en 2018) à 130 (en 2019). Dans la dernière décennie, le nombre des mises en disponibilité s’est aussi emballé passant de 28 (en 2009) à 82 (en 2019). Par contre les mises à disposition ne connaissent pas le même sort. Le CNG en dénombrait 13 en 2009 contre 10 en 2019. Le centre de gestion rappelle que les mises à disposition maintiennent les salariés dans leur corps (D3S) tout en leur permettant d’exercer dans une autre administration ou un organisme d’intérêt général public ou privé.

Plus de départs que d’arrivées
La baisse d’attractivité du corps des D3S se manifeste aussi dans le différentiel entre les entrées et sorties de la chefferie D3S qui présente un solde négatif. Selon le CNG, «94 personnes sont entrées dans le corps des D3S en 2018, contre 112 l’année précédente, alors que 128 (D3S) la quittaient au cours de l’année 2018, contre 139 en 2017». Entre 2009 et 2018, sont sortis définitivement du corps 1 093 directeurs dont 688 pour cause de départs à la retraite.

Profil des D3S en établissements
La féminisation du corps se poursuit. «La part des femmes est passée de 56% en 2009 à 66% en 2019». Les femmes sont majoritaires dans toutes les tranches d’âge sauf parmi les 13 D3S de plus de 65 ans encore en exercice. Par ailleurs, l’âge moyen est estimé à moins de 47 ans avec une différence entre les femmes (présentant un âge moyen de 45 ans) et les hommes (50 ans en moyenne).

Liens et documents associés

Le rapport d’activité 2018 du CNG (tome 1)
Le rapport d’activité 2018 du CNG (tome 2)

 

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