Publié le 17.01.2018 par Lydie Watremetz
Article Hospimedia
Les dernières données 2016 de l’Assurance maladie concernant les affections psychiques liées au travail permettent de conclure une fois de plus que l’hébergement médico-social ou l’action sociale sans hébergement se situent dans un secteur à forts risques. Il est notamment signalé dans un rapport de janvier que le médico-social concentre à lui seul 20% des accidents du travail (AT) liés à des affections psychiques alors qu’il n’emploie que 10% des salariés. Encore plus touchés par cette problématique, se trouvent les transports (avec 15% des affections psychiques reconnues en accidents du travail) et le commerce de détail (13%).
Si parmi les autres accidents du travail, les affections psychiques présentent un faible taux (1,6%), non seulement elles sont en augmentation, mais elles ont des impacts sanitaires et économiques importants. « Les durées moyennes d’arrêt de travail sont de 112 jours pour les affections psychiques reconnues en accidents du travail, là où la moyenne, tout AT confondus, s’établit à 65 jours », relève l’Assurance maladie. Financièrement parlant, la prise en charge des affections psychiques liées au travail aura coûté 230 millions d’euros (M€) dont 175 M€ pour les accidents du travail, 17 M€ pour les accidents de trajet et 40 M€ pour les maladies professionnelles. Pour ces dernières, 596 cas ont été effectivement reconnus en 2016, soit sept fois plus qu’en 2011.
Le médico-social figure finalement parmi « les secteurs économiques les plus concernés par un fort taux d’arrêt de travail » (maladie ou accidents du travail et maladies professionnelles) chez les personnes ayant une délivrance de psychotropes. L’Assurance maladie rappelle que l’absentéisme est un marqueur pour détecter les risques psychosociaux. Elle signale qu’une réflexion est actuellement en cours pour concevoir avec l’appui de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), de l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) et du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) un discours sectoriel préventif mais aussi de prise en charge. Globalement, « malgré des avancées et en dépit des outils développés et formations dispensées, les entreprises éprouvent encore des difficultés pour passer du diagnostic à l’action« .
Tous droits réservés 2001/2018 — HOSPIMEDIA
À lire également
Le concept du professionnel « biensoignant » pourrait succéder et compléter celui de bientraitant
26 janvier 2018
Matignon veut « simplifier » le nombre d’instances représentatives dans la fonction publique
1 février 2018
Les directeurs d’établissements sociaux et médico-sociaux semblent avoir perdu le cap
1 février 2018