Le secteur du grand âge offre des métiers au sein desquels « l’ascenseur social existe »

capture-decran-2016-12-02-a-16-10-06Publié le 15.06.2017 par Cécile Rabeux
Article Hospimedia

 

Les 18-24 ans s’imaginent moins que leurs aînés travailler auprès des personnes âgées. Le secteur est pourtant porteur d’emplois mais peine toujours à recruter, en raison d’un manque d’attractivité. Interrogée ce 15 juin lors du congrès du Synerpa sur les leviers pour valoriser les métiers du grand âge, Sophie Boissard a mis en avant le « faire connaître« . La directrice générale du groupe Korian l’a rappelé, « ce sont des métiers de soins, de liens et de sens« . « Pour des jeunes qui arrivent sur le marché du travail, c’est un moteur puissant« , ajoute-t-elle. La terminologie est importante ; ainsi, parler de Silver économie « donne tout de suite une vision différente« .

Sophie Boissard a rappelé les avantages à travailler dans le secteur de l’accompagnement des personnes âgées. Elle note ainsi la possibilité de véritables parcours professionnels, décrivant des métiers pour lesquels « l’ascenseur social existe« . Elle relève toutefois une difficulté des entreprises du secteur : « aujourd’hui on ne peut former tous les jeunes dont on a besoin« . La branche emploie, c’est donc « d’abord là que doit aller l’argent de la formation qualifiante« , lance la directrice générale de Korian.

« Je souhaite que le nouveau Gouvernement intègre clairement l’idée que l’avenir se situe du côté des métiers de service, estime de son côté Laurence Parisot, présidente de Gradiva et ancienne présidente du Mouvement des entreprises de France (Medef). C’est le moment de les valoriser. D’une façon générale, la création d’emploi se fera dans les services. Il faut que les pouvoirs publics en reconnaissent la valeur ajoutée et l’intérêt.« 

Autre crédit à apporter au secteur, « l’innovation n’est pas destructrice d’emploi, bien au contraire, les nouvelles technologies apportent un plus« , note Jean-Alain Margarit, le président du Synerpa. Face au vieillissement démographique, il appelle « à ne pas perdre de temps dans les réformes« . Il souhaite que les pouvoirs publics relancent la création de places d’Ehpad, dans les territoires sous-dotés, et ne freinent pas l’ouverture de nouveaux services d’aide à domicile. Le président du syndicat est revenu sur la possible taxation des contrats à durée déterminée (CDD), rappelant que leur utilisation est nécessaire en Ehpad et à domicile pour remplacer les intervenants absents. Dès lors, le projet de taxer cette « démarche de qualité » est un « point sur lequel on ne va pas être content du tout« . Pour Sophie Boissard, une seule priorité : « la stabilité réglementaire » concernant les charges sociales. La directrice générale demande un « barème stable« , « intelligible par tous » et « qui permette de faire des prévisions et d’investir dans le réseau« .

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