Le référent de parcours social se développe en cohérence avec les dispositifs de coordination

Publié le 25.04.2019 par Lydie Watremez
Article Hospimedia

Un guide d’appui à la mise en œuvre de la démarche du référent de parcours présente les grands principes de cet outil du travail social. L’occasion aussi de revenir sur les expérimentations du dispositif.

Dans un contexte de profondes mutations du travail social, la démarche du référent de parcours a d’abord été expérimentée dans l’Ariège, le Bas-Rhin, Paris et le Pas-de-Calais, et tend désormais à se déployer. Cette nouvelle étape s’inscrit notamment dans la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté (lire aussi notre article
). Partant des expériences menées, l’Association nationale des directeurs d’action sociale et de santé (Andass) et le ministère des Solidarités et de la Santé publient un guide d’appui à la mise en œuvre de la démarche du référent de parcours. En introduction, les rédacteurs rappellent que le dispositif vise à « garantir un accompagnement social global, de qualité et sans rupture permettant aux personnes d’accéder à leurs droits et d’envisager une vie meilleure…», en sortant d’une approche segmentée par thématiques et publics (handicap, vieillissement, insertion, logement…) grâce à des stratégies de coopération, d’articulation et de coordination (lire l’encadré).

Des coopérations étendues

La démarche du référent de parcours vise à s’articuler avec d’autres démarches existantes. Dans le dispositif Une réponse accompagnée pour tous, par exemple, le coordonnateur du parcours est en quelque sorte un référent de parcours pour la personne en situation de handicap qu’il accompagne. Autre situation, dans les démarches des méthodes d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie (Maia), le gestionnaire de cas complexe peut aussi s’assimiler à un référent de parcours mais pour la personne âgée. L’enjeu pour les promoteurs d’un référent de parcours « est donc bien d’engager une réflexion pour mutualiser, autant que faire se peut, les instances de coordination et les outils associés autour des situations complexes dans un objectif de simplification et de cohérence», lit-on dans le guide.

Des profils divers

Par ailleurs, le bilan des expérimentations de référents de parcours démontre que ce rôle est majoritairement tenu par des assistants de service social, des conseillers en économie sociale et familiale. Néanmoins, ce rôle n’est pas réservé à une seule catégorie de professionnels. La personne accompagnée devra toutefois désigner son référent parmi les professionnels des champs social et/ou médico-social.

Les grands principes de la démarche du référent de parcours :

la participation active de la personne accompagnée : elle est associée à chaque étape de la construction de son projet et désigne son référent parmi les intervenants avec lesquels elle est en relation ;
la coordination des professionnels se regroupant lors des instances de suivi des situations ;
la collégialité des décisions prises : la responsabilité partagée dans l’accompagnement du projet favorise une certaine innovation dans les réponses ;
le référent de parcours qui assure le rôle d’interlocuteur privilégié de la personne accompagnée et de facilitateur de la démarche ;
la démarche de référent de parcours qui ne modifie pas l’accompagnement réalisé par chaque professionnel : chaque service et professionnel conserve et assure les responsabilités qui lui sont propres.

Liens et documents associés
Le guide [PDF]

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